Alpine A310 Monté-Carlo 1975 Jean-Luc Thérier

Ma passion des autos anciennes et du sport auto

 

Année 2022

1ère ronde des lavoirs – Marnay – 12 juin 2022

20220611_190246Tout a commencé le vendredi 11 juin, trop heureux de retrouver le chemin des rallyes, en l’occurrence un rallye de navigation avec mon Maxou, je vais au garage pour mettre en route l’Alpine A310 histoire de se rassurer sur le départ du lendemain vers 6h30…de plus l’auto sort du garage qui a fait une petite révision pour « rejointer » le carter d’huile moteur. Et alors, bien m’en a pris, batterie à plat ! Je me dis que – pas grave – je la démarre demain avec les câbles et puis voilà.

Je disais donc que c’était mon premier rallye de navigation avec Maxou, qui m’en parle depuis quelques semaines, tout excité à l’idée d’être dans le baquet du navigateur. Marnay est à 25kms de Besançon, donc une belle opportunité pour moi avec une logistique toute légère, départ le matin, retour le soir, une belle journée en perspective, sous un soleil de plomb. Maxou a été super, il a pigé une grande partie des subtilités de navigation, y compris le fléché allemand. La cartographie, un peu plus compliqué, mais à sa portée aussi, il faut confirmer mais je crois avoir trouvé mon navigateur. Il a été d’une concentration persévérante du début jusqu’à la fin, et vous comprendrez pourquoi à lisant la suite.

Le rendez-vous est donné entre 6h30 et 7h30 à Marnay, nous partons donc de la maison à 6h30 pour rejoindre le garage où est stockée l’Alpine. Maxou m’aide à mettre les câbles, il fait tout comme un chef, démarrage au quart de tour, c’est prometteur, et le témoin est dans le vert, ça va le faire (c’est pour la ryme…). Nous sommes sur place à 7h/7h15, Maxou se jette sur la table administrative pour récupérer les plaques, numéros de porte, la journée commence. Après le petit-déjeuner copieux offert par l’organisation, nous reprenons l’Alpine direction la station carburant, puisque l’on nous promet une centaine de kilomètre la matin, sans jardinage bien-sûr.

20220611_0801048h15, les premières autos démarrent et se mettent dans la file de départ. Je soudoie l’organisation pour avoir le roadbook de suite afin de sensibiliser Maxou aux futilités locales : il y a pas de métré, que du fléché avec cartographie, de l’horaire, du fléché allemand, du méli mélo, du tableau, des effets miroirs, enfin la totale, de quoi former Maxou. Nous avons le numéro 19, on s’installe dans les baquets, mettons les casque et la radio de communication car avec le bruit  du moteur derrière la tête c’est mieux pour se comprendre et pas besoin de forcer la voie, en plus Maxou adore, il se prend au jeu tout de suite. Allez, c’est notre tour, c’est parti. Et je précise qu’à 10ans, Maxou est le plus jeune navigateur du plateau.

Comme c’est indiqué dans le titre, il s’agit de la 1ère ronde des lavoirs, aussi il nous est demandé de repérer tous les lavoirs qui se présentent à nous et de reporter leur numéro sur la fiche de contrôle. Cette fiche permet également de noter les lettres posées un peu partout sur le parcours (avec des pièges sinon ce n’est pas marrant !), d’apposer les perforations des CP, et les tampons des CP humains. Ça fait du bien de retrouver cette ambiance. Il n’y a aucune notion de temps, chacun peut donc prendre son temps pour analyser le roadbook et ses difficultés. Et nous sommes 31 autos au départ avec de beaux cabriolets.

On attaque la 1ère étape sereinement, Maxou est à fond, concentré, le seul problème c’est qu’il confond sa droite de sa gauche, il est donc sans cesse en train de se reprendre, mais c’est plutôt marrant et à la longue je lui demande toujours si c’est sur !! Il vérifie chaque page, chaque case, est relativement posé et reste sûr de lui. Les carrefours s’enchainent, les lavoirs et les CP aussi, jusqu’au moment où – fallait bien que ça arrive – on se plante. Dans ce cas, retour à la dernière case où on est sûr de soi et on repart, mais là replantage…alors je m’arrête et vérifie le roadbook : c’est la première case inversée donc il faut prendre la direction opposée à celle indiquée dans la case, c’est simple quand on y pense, mais encore faut-il être vigilant. Par grave du tout, nous retrouvons notre chemin et du coup Maxou fait super gaffe maintenant. Ici, la case inversée est matérialisée par un petit astérisque en dessous du numéro de la case. Tout s’enchaîne plutôt bien sur cette première étape et l’auto fonctionne bien. La température extérieure et celle dans l’auto augmentent doucement, il est 10h30 quand on arrive à la fin de cette étape, et on nous annonce que nous sommes le 5ème équipage à se présenter ! Maxou est super content, mais ça ne veut pas dire que l’on a été bon et que l’on a tout relevé sur la feuille de pointage. Je lui explique qu’il n’y a pas de notion de vitesse et que de fait, nous sommes taxés de pénalités sur les oublis ou les manques de pointage. Ce qui est sûr, c’est que l’on n’a pas vu tous les lavoirs.

20220611_190219Nous découvrons la région, plutôt le territoire du 70 – la Haute-Saône – et ses paysages ruraux, ses petits villages, quelques châteaux, des forêts domaniales, une belle balade. Et les gens nous saluent au passage, c’est n’est pas toujours le cas. Certains nous indiquent même la direction à prendre.

Repos de quelques minutes avant de reprendre la seconde étape, histoire de se désaltérer, de reposer un peu l’Alpine, de se dégourdir les jambes, nous sommes en pleine forêt à l’ombre. Ce qui est un peu déroutant dans ce roadbook c’est le manque de métré car certains tronçons sont longs et on a parfois l’impression de ne pas être sur le bon chemin jusqu’au moment où yes…une lettre à relever, ouf se dit-on on est sur la bonne route. Notamment la descente de cette forêt au tout début de cette deuxième étape, presque 12 kms de zig-zag en descente, de quoi en perdre son latin…mais on a trouvé la bonne route tout de même. C’est pareil en pleine campagne, sauf que là on voit rien d’autre à l’horizon que des champs !!. On s’y fait à force, mais un métré permet tout de même de se repérer, ce sont les joies de la navigation pure. Un tout autre exercice.

La seconde étape de la matinée s’est déroulée comme la première avec quelques jardinages, un Maxou toujours avisé à la navigation, même si on n’a pas tout compris sur la cartographie, sur laquelle nous n’avons pas compris la présence des points rouges, sauf à se dire qu’il fallait passer sur chaque point, mais il fallait aussi prendre la route la plus courte…nous avons pris la plus directe ! on aura donc fort probablement pris des pénalités sur ce coup. Mais c’est aussi comme cela que nous apprenons.

Par contre, l’Alpine présente des soucis électriques, la charge de la batterie est plus dans le rouge maintenant, il faut chaud, les trois ventilateurs du radiateur de refroidissement tournent à fond, mais est-ce vraiment la source de la perte de charge ? ou l’alternateur ? Toujours est-il que nous arrivons à bon port, c’est à dire au point de rassemblement pour le déjeuner, et nous sommes la première auto à arriver. Nous sommes contents, mais on a squeezé quelques tronçons plutôt que de trop jardiner. Nous sommes au camping de Marnay, avec une base nautique, restaurant, piscine, le contexte est apaisant et en profitons pour nous poser un peu, échanger avec les autres équipages sur ces deux premières étapes.

20220611_192454La pause déjeuner terminée, je reprend l’Alpine pour aller faire le plein, et là – ce que je craignais – plus de jus pour démarrer, en tout cas pas assez, car après avoir mis les câbles avec la généreuse participation d’un des bénévoles de l’organisation, l’Alpine a redémarré au quart de tour, bizarre, bizarre et l’aiguille de charge se remet de suite dans le vert…Autant vous dire que j’ai laissé l’auto en route à la station essence ! Retour au lieu de départ de la troisième étape, avec un Maxou regonflé à bloc, merci la glace prise au dessert !

Allez, c’est reparti, et nous avons jardiné sérieusement sur cette étape, suite à quelques incompréhensions dans la navigation : l’interprétation est parfois difficile, notamment dans un fléché allemand, est-ce que l’organisateur prend en compte les routes indiquées en sens interdit, les impasses. A force de passer, de repasser, on a abandonné l’idée d’y arriver, et l’aiguille de charge de la batterie baisse encore et encore, et est presque à 0 lorsque nous arrivons à la fin de cette troisième étape. Là je consulte Maxou et lui demande s’il est OK pour abandonner car il nous faut repartir au garage. Je lui explique que c’est mieux que de tomber en panne au beau milieu de rien. Il est d’accord, aussi nous regagnons Besançon tranquillement, et malgré un parcours fluide, la charge ne monte toujours pas. Autre soucis, je m’aperçois que l’aiguille de pression d’huile vacille beaucoup, est-ce le problème électrique ? Nous arrivons quand même sans encombre au garage et devant, l’Alpine s’arrête net…plus rien, plus de jus, il nous a fallu la rentrer en la poussant, je verrais tout cela la semaine prochaine.

Je regarde ma montre et là, je dis à Maxou qu’il est possible de prendre la GT Turbo pour rejoindre le départ de la quatrième étape, et finir ce rallye. Dans la mesure où il n’y a pas de notion de temps, c’est jouable. Ni une ni deux Maxou me dit OK, quel courage et quelle dextérité ! 30/40mn plus tard nous pointons au départ de la quatrième étape et nous apprenons que certains concurrents n’ont pas encore pointé à l’arrivée de la troisième. Nous retrouvons notre roadbook avec tous ses types différents de navigation, Maxou est toujours autant concentré, mais la fatigue aidant, quelques erreurs d’inattention nous plantent dans la pampa, notamment avec une case inversée et un méli mélo qu’il a fallu comprendre, et on y est arrivé. Pas grave, car on progresse finalement et on s’amuse aussi. Nous sommes toujours autant complice et tout va bien dans la GT Turbo. Que du bonheur.

Maxou a adoré la GT Turbo car il n’avait plus besoin de descendre de la voiture pour aller pointer les CP, je me mettais juste à côté du panneau, fenêtre ouverte et hop, le tour est joué. La vitre côté passager de l’Alpine ne descendant plus, il lui fallait à chaque fois se détacher, enlever son casque radio et descendre. Pas pareil il est vrai !

20220611_191900Et nous arrivons à destination sur Marnay sur le lieu d’un ancien moulin, récemment réhabilité en lieu d’accueil au public. Marnay est une commune qui présente de nombreux atouts, le Maire nous l’avait dit lors de son discours d’accueil ce matin, mais j’ai tendance ce soir à le croire. Nous pourrions même fort probablement passer une journée ou deux en famille…à suivre.

En attendant l’ensemble des concurrents, nous papotons, échangeons nos expériences sur ce 1er rallye organisé d’une main de maître. On nous invite au lunch pour patienter et c’est l’heure des résultats.

Nous terminons ce rallye à la 18ème place sur 31, on se sera bien amusé et la complicité avec Maxou a été très appréciable, ça promet pour la suite. A l’heure où j’écris ces quelques lignes, il m’a déjà demandé quand sera le prochain !

Un grand merci aux organisateurs, bénévoles de ce 1er rallye des lavoirs, ça nous a remis en selle comme on dit, reste à voir le problème sur l’Alpine, mais ça c’est une autre affaire.

Voici un lien pour quelques photos, mais sincèrement on n’a pas pris le temps d’en prendre beaucoup, le rythme a été assez intense mais plaisant : cliquez ICI.

1er rallye du garage Mercadal – Tarcenay – 02 juillet 2022

20220702_114631Tout a commencé avec les collègues de ma chérie qui m’ont vu bricolé la Renault Clio de ma fille dans une des cours de la Préfecture…et en engageant la conversation, on parle vite de voitures anciennes, de collection. Et là, et bien, je suis invité à venir participer à ce rallye, organisé pour la 1ère année le samedi, manifestation qui sera suivi le dimanche par une expo statique. Je mets un peu de temps à m’inscrire car c’est aussi le jour de l’anniversaire de ma fille, mais allez Maxou est motivé et il faut continuer à le former.

Par contre, l’Alpine est toujours au garage après ses mésaventures au rallye des lavoirs et c’est donc avec la GT Turbo que me m’inscrit. Mais trois jours avant, ma chérie m’informe qu’elle a une obligation professionnelle toute la journée : ce qui a pour incidence ma désinscription car il faut que je m’occupe de l’anniversaire de ma fille qui a invité toute l’école !…j’exagère un peu mais il faut tout de même prévoir le transfert des filles au bowling.

J’envoie donc un mail en m’excusant tout désolé. On est jeudi soir. Vendredi matin, ma chérie m’appelle pour me dire que finalement elle est libérée ce week-end, et qu’elle pourra donc s’occuper des filles. Je ne suis plus motivé et puis je m’étais fait à l’idée. Avant de raccrocher, elle me dit « t’inquiète, je m’occupe de tout ». Le midi, elle me rappelle et me dit que je suis à nouveau inscrit…bref je n’ai plus le choix. Mais peut-être que l’organisateur n’a pas eu le choix non plus, car le samedi matin quand je suis arrivé, Matthieu le responsable du rallye, gérant du garage, me dit : « …avec le nombre d’appels que j’ai eu, vous devez avoir le bras long…« , voilà une belle entrée en matière et comment faire discret… je m’éclipse prendre un café et côtoyer les participants. Et là, vous ne le croirez pas : je tombe sur un des syndicalistes de la préfecture qui participe avec une Renault 25 Manager et qui connait bien mon épouse. J’esquive le sujet pour parler bagnole. Bref les aléas des relations, que je n’ai pas ici dans le Doubs !

20220702_115400La GT Turbo est prête à en découdre, elle ronronne parfaitement et nous nous élançons sur ce rallye avec roadbook fléché et métré dans les premiers. Aucune notion de vitesse, par contre il faut compter le nombre de vierges rencontrées au bord la route tout au long de la journée. Je vous vois venir et oubliez vos idées farfelues, Maxou a dix ans ! Cette consigne nous demande une certaine concentration et il faut toujours y penser, être en alerte. Mais au final, on aura trouvé le bon nombre, vous verrez cela à la fin. Maxou prend en main son roadbook, fait attention à sa droite et à sa gauche, et je lui apprends la façon de donner les consignes : kms intermédiaires, la direction et ensuite les commentaires. Il prend assez vite le réflexe, tout va bien. Jusqu’au moment où il passe deux cases, je ne sais pas pourquoi mais c’est comme ça et on a mis un petit moment à s’en apercevoir, mais aucune incidence puisque pas de notion de vitesse. On a donc repris le bon chemin et sommes arrivés à bon port dans les premiers au point de rassemblement pour le repas du midi : un repas tiré du sac ou un pique-nique pour les néophytes.

Il y a un beau plateau d’une quarantaine de voitures avec des autos des années 30 aux années 2000, une Citroën C2 à la Clio 2 RS, en passant par une Renault Rambler, une Martin (réplique française de la Seven), quelques beaux cabriolets, vous pouvez les admirer sur le lien en bas de ce récit.

La pause du midi est un peu longue et en plus on est en plein cagnard, les places sous les deux tentes ont été vite occupées . Avec Maxou, on a installé la table de camping derrière la GTT et englouti nos sandwichs en peu de temps. J’ai ensuite fait le tour des autos, tapé la discute avec les proprio, découvert quelques pépites, quelques préparations pendant que Maxou attendait inlassablement le départ du début d’après-midi. Enfin, inlassablement c’est beaucoup dire car au bout d’un quart d’heure, j’avais le droit toutes les minutes au « c’est quand qu’on part ?« . Et il était 12h30 quand ça a commencé, et on est parti à 14h : vous voyez le tableau !! Le matin, on aura parcouru environ 30kms, il nous en reste pour l’après-midi environ 50.

20220702_150041C’est enfin l’heure du départ, et comme Maxou est prêt depuis une heure, nous partons les premiers. Sur le premier kilomètre, on attaque une belle côte avec de beaux virages, on aurait été bien avec l’Alpine A310, donc je file et profite de ces lacets pour me faire un peu plaisir, ça monte, ça monte. Mais ça monte tellement que je continue jusqu’au bout et on arrive sur une entrée de forêt pas très carrossable…ah on n’a pas du prendre la route principale à un moment comme c’était inscrit dans le raodbook : vous savez le fameux RSP – Rester sur la route Principale. Ben pas grave non plus on redescend pour reprendre la bonne direction. Là où on était premier, avec cet épisode on se retrouve derrière quelques concurrents mais surtout derrière les anciennes qui montent cette côte à 20 à l’heure. Ni une ni deux, j’appuie sur le champignon, l’aiguille du turbo s’affole et nous doublons les 4 ou 5 autos devant nous.

Nous arrivons aussi à bon port au deuxième point de rendez-vous pour visiter un musée : la Taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne. Une vieille forge qui fabriquait principalement des faux, des outils de coupe, de jardins. Cette forge a fermé en 1969. Découvrez ce fabuleux musée inscrit au monument historique : cliquez ICI.

Et là quel bonheur de tomber sur un rassemblement de vieilles motos, je n’y connais pas grand chose en motos, mais elles sont magnifiques, ce sont des Eglis-Vincent montées par Godet (j’ai retenu ma leçon), en tout cas elles sont splendides, élancées, une œuvre d’art quoi. Allez, une petite vidéo pour le plaisir des yeux :

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En sortant du musée, surprise des organisateurs, on a droit à un gouter avec café, boissons fraîches et brioches, on est chouchouté. Et il est vite 17h00, l’appel du départ pour la fin du rallye. Alors ni une ni deux, je ne veux pas me retrouver encore derrière les anciennes, alors j’appelle Maxou qui a finalement trouvé des copains, donc vous imaginez plus pressé de partir… La fin du parcours se déroule sans aucun soucis, Maxou est au top et me découvre même une toute petite vierge nichée au-dessus d’une christ. Nous arrivons à 18h au garage Mercadal sous un soleil de plomb, et je me jette littéralement sur un verre de bière, puis deux, puis un troisième car elle est bonne et fraîche. Rassurez-vous je me suis arrêter là.

20220702_114623Maxou est reparti jouer avec ses potes, pendant que l’on attend les résultats, puisque qu’avec le nombre de vierges à trouver il fallait répondre à une question subsidiaire. Mais les minutes passent, les tables pour déguster les moules frites de la soirée se remplissent et je dois tout de même rentrer à la maison. On part sans les résultats. Mais dans la soirée, je reçois un mail de Matthieu m’indiquant que nous finissons 2ème et que nous avons gagné une bourriche d’huitres à venir chercher le lendemain dimanche.

Le lendemain, je vais donc chercher ce cadeau et profite de remercier l’organisation car nous avons avec Maxou passé une bonne journée. Au retour, nettoyage de la GTT avant de la remettre dans son garage sous bâche.

Quelques photos : cliquez ICI.

1ère ronde des lacs – Tour du Meix – 01 octobre 2022

20221001_075103Cette année, on fait les 1ères…et cette fois-ci dans le Jura. Rallye 100% navigation avec comme la Ronde des lavoirs, toutes les possibilités de navigation. On s’y est inscrit en amateur, il y aura 8 équipages « amateur » et 10 équipage « expert ». J’ai récupéré les notices de navigation et Maxou a bien bossé et révisé. Et heureusement que nous avons pris la GT Turbo, car il a plu tout la journée et faire ce rallye avec en plus les 3h de route aller-retour pour rejoindre Tour du Meix aurait été fatiguant avec l’A310.

Levé des deux bonhommes à 5h20 pour un départ à 6h00. Arrivée sur place à 7h30 où nous attend un petit déjeuner copieux, histoire de bien nous mettre à l’aise. Nous découvrons les concurrents et les véhicules : un plateau éclectique d’anciennes et de youngtimers. Il y a quelques amis suisse, alors on peut dire que c’est un rallye international ! Briefing à 8h00, simple mais efficace, une centaine de kilomètres et trois étapes par demi-journée avec des liaisons en fléché métré.

1er départ à 8h15, nous avons le n° 10, donc départ à 8h24 pour nous. L’organisation a été cool puisque nous avons pu avoir les roadbooks avant le départ, c’est l’avantage d’être amateur. Et on découvre déjà des cases inversées, des cases miroir et des sections avec des routes « fantôme ». Une nouveauté pour nous, mais assez simple puisque sur ces sections, il se peut que certains carrefours ne soient pas indiqués dans le roadbook, et comme vous ne pouvez pas emprunter en sens inverse les routes que vous avez déjà parcourues, il faut prendre une autre direction.

20221001_075140Maxou est à fond et super concentré, et cette fois-ci il s’occupe tout seul de la cartographie. On a pris le pli – sur ces rallyes de navigation qui ne comportent aucune notion de vitesse – de prendre le temps de regarder toutes les consignes et de tracer le chemin sur chaque carte. Il faut toujours tracer au plus court mais en passant par les points obligatoires, ce qui parfois nous fait faire des boucles. Et comme en général, les panneaux à relever sur la feuille de pointage sont sur ce trajet le plus court, il est important de bien préparer son tracé. On a droit aussi au fléché allemand, et là Maxou est magistral, comme un poisson dans l’eau !

Cette ES1 se déroule sans encombre. En tout cas on a évité les pièges des numéros de cases qui n’étaient pas dans l’ordre et de la case miroir.

Dans l’ES2, du 100% cartographie, nous ne sommes pas sûr du tout d’être passé là où il le fallait mais on a bien roulé et tout nous a semblé fluide. Le problème avec les cartes, ce sont les échelles, car plus c’est petit moins on y voit et à 20 ou 50m prêt, ça peut jouer… Sur cette étape, en traversant un village on ne peut plus rural, dans une petite rue, paf, on tombe nez à nez avec un camion de déménagement et pas de possibilité de passer à côté, celui-ci obstruant complètement la voie. Je m’arrête donc – ça vous l’aurez compris ! – m’avance chez les gens et leurs annonce que nous faisons parti d’un rallye et qu’il serait nécessaire de dégager la route. Et le tout toujours sous une pluie battante, donc ils avaient posé le camion au plus prêt de la porte, normal me direz-vous. Le monsieur nous demande de passer ailleurs, et je lui indique que nous ne pouvons pas. Donc très compréhensif, il déplace son camion de quelques mètres pour que nous puissions passer, nous et les autres car il semble que nous soyons les premiers à passer. Et là au moment où le camion s’arrête quelques mètres après, on entend une série de « boum » :  en fait le peu de meubles déjà installés dans le camion n’avaient pas été attachés, tout est tombé…oups…nous passons notre chemin en les remerciant. Heureusement que nous ne sommes pas tombé sur des déménageurs comme dans le film « L’inspecteur la bavure » avec Coluche. vous vous souvenez surement de cette scène où en filature il oublie de couper son haut parleur dans sa vénérable Renault 12, et que des déménageurs baraqués posent la R12 sur le socle de la statue de Napoléon. On a échappé à ça, mais je ne résiste pas à vous remettre la vidéo de cette scène culte !

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Maxou est tout content puisque nous sommes les premiers à passer au checkpoint et donc à entamer l’ES3, ce qui ne veut rien dire du tout, car on a pu oublier quelques tronçons dans les cartes, les autres concurrents ont peut-être pris plus de temps, ce sont les résultats qui nous diront. Et donc départ pour l’ES3 qui commence par un fléché allemand ou une arrête de poisson, vous êtes maintenant affiné à la question plus besoin de vous expliquer. Je laisse faire mon navigo et nous nous en sortons plutôt bien, rapidité et efficacité, on a trouvé tous les panneaux et tout nous a semblé impeccable. Alors, on ne se prend pas la tête et on continue, on ne voit toujours personne, la fin de l’étape approche, attaquons la liaison, et hop d’un pas de géant nous arrivons à 11h35 à la salle des fêtes de Tour du Meix où nous devons prendre notre repas. On est les premiers, euh oui ça ce voit il n’y a aucune auto sur le parking ! On rentre se mettre au chaud et surtout à l’abri de la pluie. 12h, toujours personne d’autre, on commence à se dire que l’on a raté quelque chose, mais on apprend quelques minutes plus tard que certains concurrents viennent seulement de démarrer l’ES3. Bon, y a plus qu’à attendre,. Dans la foulée, Mme le Maire vient rendre visite, mais comme il n’y a personne, elle repart au bout de 15mn. A partir de 12h15, ça commence à arriver et du coup on nous invite au buffet. Et là comme toujours c’est le moment de partager notre expérience de la matinée, et comme à chaque fois, la préoccupation des « amateurs » n’est pas la même que les « experts ». D’autant qu’une erreur dans le roadbook des « experts » a été détectée – erreur rattrapée au pied levé par les organisateurs – mais qui a mis la pagaille dans le roulage de ces concurrents : d’où cette arrivée tardive le midi, tout s’explique !

20221001_135214Pour nous, cette matinée a été formatrice, nous sommes assez fiers de nous, la GT Turbo fonctionne à merveille. Pendant le repas, nous apprenons que quelques « amateurs » ne le sont pas vraiment, ils sont beaucoup plus expérimentés qu’ils n’y paraissent. Au fond de moi, je me demande quel intérêt du coup de s’inscrire dans cette catégorie, si ce n’est peut-être que comme c’est la première organisation de cette ronde, il fallait voir comment ça ce passe, avant de passer à la catégorie « expert ». Mais au final, ce n’est pas anodin car les résultats montreront que ces équipages sont devant les « vrais » amateurs…et on verra finalement que la hiérarchie est bien respectée. Puis nous sommes là pour nous amuser, on ne cherche pas la gagne à tout prix. Par contre, les débutants, trois équipages n’ont jamais participés à une telle épreuve, sont dans les choux, et on les rassure en leur disant que l’on est passé par-là. D’ailleurs, dans l’après-midi, l’équipage avec la Ford Mustang a tellement jardiné, que l’organisateur nous explique qu’ils sont repartis directement chez eux sans terminer ce rallye puisqu’ils se sont retrouvés à 10kms de chez eux (alors qu’il n’y avait pas lieu !). Le découragement, la pluie aussi certainement, a incité cet équipage à arrêter. Et donc, nous ne sommes plus que 7 dans cette catégorie.

Sur la photo, vous pouvez apercevoir mon Maxou dans l’auto prêt à en découdre, le temps du midi est trop long pour lui, il est impatient…tiens tiens, à qui ressemble-t-il ? Il s’est mis en place dès l’annonce de l’organisateur que les départs reprenaient, et il fallait que l’on soit dans les premiers partis. Vous pensez bien que j’ai suivi, ah ah, un petit élément de réponse…! Et juste avant le départ, Maxou me dit : « papa, sur ces étapes, je veux relever tous les panneaux, il faut que l’on fasse les parcours impeccables quitte à refaire encore et encore » – euh, entre nous il ne me l’a pas dit tout à fait comme cela, mais avec ses mots d’enfants, mais ça veut dire la même chose », et bien d’accord lui ai-je répondu. On nous donne donc le raodbook au départ, et go c’est parti. On s’arrête quelques mètres après le départ pour analyser les informations et l’Es4 est composée d’un métré fléché et d’un fléché allemand. Maxou me dit, ça on connait. Ben oui on connait…sauf que l’on avait un peu oublier une règle de la notice : les grands D et G, on tourne à Droite ou Gauche et les petits d et g, on fait l’inverse. Vous imaginer bien que ça nous a mis dans l’erreur assez rapidement. Je ne m’en suis pas aperçu de suite, même si dans le 1er village ça a été vraiment galère : normal puisque l’on ne tournait pas dans le bons sens !!, on arrive tout de même à se repérer et à sortir de ce micmac.  Mais sur la deuxième feuille du roadbook, je vois de visu les grandes lettres et les petites lettres, et là ça fait tilt…comme une boule de flipper, si si, comme la chanson de Corinne CHARBY que vous n’avez pas oubliée :

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Après cette distraction, revenons à notre rallye. Du coup, on revient au début pour recommencer cette étape. Et ça marche beaucoup mieux, jusqu’au moment où on attaque le fléché allemand. Une catastrophe, je n’ai encore rien compris aujourd’hui en écrivant ces lignes, on a du le refaire une dizaine de fois avec toujours le même résultat d’incompréhension, quelques chose nous a échappé et nous n’avons pas trouvé. Nous avons même du demander notre route à un autochtone qui se trouvait là pour trouver une rue et une fois engager dans la rue, on tombe sur le checkpoint de l’arrivée. Les débuts d’après-midi sont durs, c’est la digestion, et Maxou se démotive à grande vitesse, alors je prends la main un petit peu, mais c’est sans compter sa pugnacité, car finalement il se reprend assez vite. On aura certainement pris beaucoup de points de pénalités dans cette ES4.

20221001_135240On passe à l’ES5 où on retrouve de la cartographie, et la tension monte un peu car Maxou n’y arrive pas et veut persévérer, c’est tout à son honneur. Alors je mets un peu mon grain de sel dans la gestion du tracé, et on arrive à se mettre d’accord au final. Sauf que l’on a pas suivi ce que l’on voulait faire, alors Maxou insiste pour que l’on recommence car il ne veut pas louper les panneaux. Et il a bien fait d’insister car en reprenant le bon tracé, on a découvert un panneau supplémentaire. Autant vous dire qu’il était content de lui ! Donc nous sortons de cette ES5 assez reboostés, avec en plus la satisfaction de prendre le départ de l’ES6 en premier. Si ce n’est qu’en arrivant au point de départ de l’ES6, personne. Alors on fait 500 mètres de plus pour tomber sur la voiture des bénévoles qui se trouve être en sens inverse. On s’arrête et on fait le point : finalement, il s’avère qu’ils se sont trompés d’endroit, on revient donc au bon point de départ et tout rentre dans l’ordre.

Sur cette étape on continue un peu de jardiner, plus par persévérance, car on veut absolument bien faire. Et là, nous sommes confrontés à l’histoire de Merlin l’Enchanteur…en effet, une des directions à prendre était « prendre le jardin de l’enchanteur », et arrivés sur la fameuse rue, on voit « rue jardin de merlin ». Ecrit comme ça, ça saute au yeux tout de suite non ?, sauf que dans l’auto, on a tourné longtemps, et retourné encore avant que ça fasse tilt…comme la chanson de Corinne…vous connaissez la suite !! Après plusieurs passages, on a effectivement compris l’analogie , on en rigole maintenant, mais c’était tordu quand même. Et quand on en reparle, Maxou me dit qu’il y avait pensé dès le début mais n’avais rien dit pensant que ce n’était pas la solution. Bref merci Merlin.

IMG-20221020-WA0007Fin de l’ES6, ça y est c’est terminé, on rentre à la salle. C’est sans compter la filouterie de nos organisateurs qui nous font dévier notre liaison par prétexte qu’il y a des travaux. En arrivant sur le point de rassemblement, pif paf, on nous donne une nouvelle feuille pour une ES7, cerise sur le gâteau. Ouais, et bien la cerise avait un goût amer car il a fallu se remettre dans le bain et dès le premier village, nous avons recommencé 5 ou 6 fois le trajet pour enfin cocher toutes les bonnes cases, et c’est encore Maxou qui a trouvé. Soulagement, nous n’étions pas les seuls !… S’en est suivi un fléché allemand puis du fléché métré que l’on a ingurgité rapidement, la fatigue aidant.

Au final, nous arrivons les premiers – encore – à la salle des fêtes, enfin pas vraiment, les deuxièmes exactement, mais l’auto arrivée – une Porsche 944 – n’a pas fait cette ES7. Maintenant, nous attendons les résultats avec impatience car il nous reste 1h30 de retour sous la pluie et dans la nuit. On se restaure. Nous finissons donc 4ème sur 7 équipages classés, ou 4ème sur 8 équipages au départ, et les fameux « amateurs qui n’en étaient pas vraiment » se sont partagés le podium. Pour récompenser la performance du seul navigateur mineur, l’organisateur a offert une mallette à outils à Maxou, qui était tout fier de lui.

Un grand merci aux organisateurs, car nous nous sommes vraiment fait plaisir sur les routes jurassiennes, merci à mes partenaires qui me permettent de rouler en ancienne : GL Automobiles, Neige Informatique, Transalp, la Swisslife.

Un petit article du journal local qui parle de la perf de Maxou, génial, pas la peine de vous dire qu’il est fier !

 

 

Dans :
Par alpinea310montecarlo1975jeanluctherier
Le 12 juin 2022
A 8 h 46 min
Commentaires : 4
 

4 Commentaires

  1.  
    Jean-Louis
    Jean-Louis écrit:

    Félicitations à vous deux, avec un grand bravo à Maxence ,(cadeau d’anniversaire en avance ?) ; Maintenant, il a « chopé » le bon virus des rallyes
    Quelle est la marque de la N°28 ?
    Amitiés à toute la famille depuis Damville

  2.  
    Jean-Louis
    Jean-Louis écrit:

    Slt. Fred
    Maxou est devenu « Pro » rapidement; Grand plaisir à lire tes résumés; dommage que l’on ne connaisse plus cela dans notre canton.
    Amicalement

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